Le blog de Agnès & Hugues

C’est avec une bonne dose de confiance que nous abordons le match.

Je veux des joueurs agressifs, des joueurs qui ont faim, qui joueurs qui courent, qui se fatiguent, qui se battent…et qui marquent des buts !

La partie commence bien car un but est inscrit après 3 minutes de jeu. Un peu plus tard, Clovis, en bonne position, d’une frappe du pied gauche, en rajoute un.

A la suite d’une belle action individuelle, il trompe ensuite le gardien d’un tir du pied droit.

A 3 à 0, on peut gérer le match plus confortablement.

Mais les joueurs en veulent encore !

Clovis va bientôt marquer son 3eme but et un coéquipier va alourdir le score juste avant la mi-temps.

Alors, quand Clovis marque un but, dire qu’il est content est bien insuffisant ; on a l’impression qu’il a marqué en finale de la coupe du monde ! C’est l’explosion de joie et le tour d’honneur autour du terrain assuré !

…et ce sera après le match bien des explications détaillées sur comment il a procédé sur chacun des buts…

Apres une pause bien méritée, les équipes retournent sur le terrain avec une rotation d’effectif. Quelques buts viendront compléter le tableau qui s’achèvera sur un 7 à 1 de derrière les fagots.

Clovis gagne le trophée de la semaine et l’exhibe fièrement.

Vous voyez, on arrive à en faire quelque chose de cette équipe.

Si on excepte le début de saison désastreux avec ses 2 lourdes défaites, le bilan est de 5 victoires pour 1 défaite.

C’est pas mal du tout !

Pour le deuxième match, j’ai essayé d’avoir une meilleure organisation dans l’équipe.

Résultat : match perdu 6 à 0.

Bon, rendons-nous à l’évidence, ya du boulot ! Surtout que l’équipe en face n’était pas si forte que ça.

D’abord, on va arrêter de changer de gardien tout le temps. Il nous faut un gardien pas mauvais mais aussi éviter qu’un joueur de champ « clé » reste dans les buts. Ce serait du gâchis !

Je dois m’appuyer sur les forces de l’équipe – les bons joueurs -, améliorer le placement – sur les touches, les remises « aux 18 mètres » -, inciter à un jeu plus collectif – inexistant jusque là – et faire progresser les joueurs plus faibles.

C’est vrai, les bons joueurs ne régresseront pas, alors essayons de faire progresser les autres, ce sera sans doute plus facile.

L’entrainement se déroule le Dimanche matin. Je les fais bosser ces jeunes. On entend souvent dire que les adultes accordent plus d’importance au score que les enfants, l’essentiel est que ces derniers s’amusent. C’est sans doute vrai…mais tout de même, reconnaissez que je ne peux pas les laisser prendre des scores de rugby à chaque match !

…et qui sait si je ne vais pas me faire virer, une spirale de défaites génèrent souvent le licenciement de l’entraineur !

Le match suivant se passe mieux. Les progrès entraperçus lors du match précédent se concrétisent et l’équipe gagne 3 buts à 1.

Ah, ça fait du bien de gagner !

Nous avons un très bon buteur, capable de dribbler un ou deux joueurs en attaque et il a un excellent coup de pied.

Clovis n’a pas ce coup de pied. Par contre, c’est une muraille en défense ! Et quand il s’aventure balle au pied en attaque et que l’équipe opposée récupère soudainement le ballon pour tenter sa chance de l’autre cote, Clovis revient comme une fusée en défense pour tacler les adversaires.

J’ai un troisième larron qui est bon aussi, à la fois en attaque et en défense, je peux m’appuyer sur cette solide ossature…sauf qu’il y a neuf joueurs dans l’équipe, que je dois faire jouer tout le monde (et donner à peu prés le même temps de jeu pour chacun), ce qui signifie que mon ossature n’est pas si solide que cela.

Notre travail semble porter ses fruits car nous gagnons le match suivant 5 à 1.

Dire que l’équipe joue bien serait exagérer. Simplement, elle joue un peu mieux que certaines autres équipes.

La semaine prochaine sera un vrai test ; car nous jouons l’équipe qui a gagné tout ses matchs jusque là: Prouille.

Ai-je déjà dit que l’hiver était froid à Sydney ?

Oui, souvent ?

Ah bon !

Un des grands projets de cet automne est la mis en place d’un système de chauffage.

J’aurais bien aimé installer le chauffage au gaz. Malheureusement, le gaz n’arrive pas dans la rue, il s’arrête 30 mètres plus haut.

Il y a toujours la possibilité d’avoir des bouteilles de gaz. Mais alors, cela coute très cher. La location des bouteilles + les remplacements réguliers = une note très salée.

Une autre option est la clim réversible. Assez chère aussi à faire tourner mais l’électricité est encore assez bon marché ici.

Un système de tuyaux alimentera toutes les pièces et devrait nous aider à résister au froid. Economiser de l’argent mois après mois était nécessaire car le coût avoisine les 10 000 dollars.

Le chauffage par le plancher est un temps envisagé. Puis, avec la réflexion, par le plafond nous parait plus raisonnable. C’est ce qui se fait le plus souvent, notre beau plancher sera épargné, cela coute moins cher…et surtout, la salle de bain ne peut être chauffée par le sol car elle est supportée par une épaisse dalle de béton.

C’est tellement plus simple par le plafond.

C’est alors que je me rappelle qu’un gros nettoyage s’impose au dessus du plafond. Je n’avais pas vraiment oublié …mais je fus bien occupé avec mon gros tas de terre (vous vous souvenez ?).

J’étais allé voir l’année dernière ce qu’il y avait dans ce plafond. Ca puait là-haut !

Les souris avaient dû séjourner pendant un moment pour laisser autant de crottes !

Outre les excréments de rongeurs, j’avais vu plusieurs pièges ainsi que des boites - vides - de mort-aux-rats.

En Décembre dernier, j’avais entendu – le soir - les pas de ces bêtes dans le plafond.

Comment s’en débarrasser ?

J’ai essaye les tapettes avec un bout de fromage pour les appâter.

Sans résultat. Je retrouvais les bouts de fromage soigneusement rongés sur les côtés mais les souris évitaient de se faire attraper.

J’ai ensuite essayé la mort-aux-rats. Des morceaux ont été mangés…mais je les entendais encore danser le soir !

Alors, je suis allé rendre visite à mon meilleur ami (Internet) pour lui demander conseil.

Nous découvrons alors de nombreuses options pour éliminer ces rongeurs.

On peut par exemple, avoir un chat. C’est souvent efficace. On peut néanmoins rencontrer des problèmes. Comment oublier les exploits de Félix il y a quelques années a Marines. Durant l’été, il partait la nuit chasser des souris. Il revenait un peu plus tard, montait sur le toit, entrait par le vasistas ouvert et amenait sa proie, encore vivante, dans notre chambre…c’est alors que je devais chasser la souris à mon tour, elle cherchait à se cacher dans le placard.

Il a la possibilité de poser des planches avec de la colle. Les rongeurs passent dessus et restent collés ! Amusant, non ?

Sur les tapettes, au lieu de mettre du fromage, il parait que ca marche très bien avec une noix ou avec un morceau de pomme.

On peut déposer du verre cassé sur les endroits de passage. Elle marche dessus, elle se coupe et elle saigne. Et comme vous le savez peut-être, les souris sont hémophiles ; elles perdent donc leur sang et meurent dans d’atroces souffrances.

Vous en n’avez pas marre de raconter des histoires pareilles !

Agnes a reçu un coup de téléphone début Mai. C’était une proposition de travail le soir, pour une durée de 6 semaines.

Rien de très excitant à priori, mais que voulez-vous, Agnes aime travailler.

Il s’agit d’un centre d’appels, pour le compte d’un éditeur de logiciels. Les appels pour Agnes seront en français. Les horaires sont de 4h00 de l’après-midi jusqu'à 1H00 du matin, avec une heure de pause.

Et les enfants ? Comment cela va-t’il se passer ? Il faut d’abord que Sydney ait de la place en crèche, ensuite que Clovis ait de la place en « After School Care », et enfin que je puisse les prendre en charge le soir.

C’est pas gagné tout ça !

Mais Agnes a décidé de travailler. Allez essayer de la raisonner !

La crèche, ca c’est arrange car c’est pour une période temporaire. On a de la chance qu’ils soient un peu souples car souvent ici, les règles sont les règles !

Pour l’ “After School Care “, il y a beaucoup d’enfants qui y vont et ils sont un peu débordés en termes d’organisation. Nous profitons du « flou », de la connaissance approximative qu’ont les responsables de qui est sensé être présent ou pas.

Quant à moi, et bien…je m’organise.

Pour commencer, je commence plus tôt le matin.

Ensuite (et surtout), je pars tôt l’après-midi.

Première étape, je dois aller chercher Sydney à la crèche. Le trajet est long en raison des encombrements sur la route. Ensuite, je dois aller capturer Clovis dans l’enceinte de son école. En général, il est en train de jouer au foot, et évidemment je viens perturber son  match. Il est néanmoins content de me voir et me raconte ses exploits.

Nous voilà maintenant en route pour la maison.

Nous avons intérêt à être efficaces car ce soir, il y a une réunion d’informations à l’école. Informations sur la grande rentrée de Sydney à l’école l’année prochaine, en Kindy.

5H50, on commence les douches.

On enchaine sur la préparation du repas tandis qu’on met les loups en pyjama.

Ce soir au menu: spaghetti bolognaises !

Vous voyez que je ne vous raconte pas des blagues !

6H20 : C’est prêt !!!.

Les enfants sont longs à manger, très longs,…vraiment très longs !

20 minutes plus tard, je me retrouve à finir 2 autres assiettes, nous pouvons ranger vite fait (pardon « je peux ranger ») et nous préparer pour sortir.

(à suivre)

Je ne manque pas d’activités dans la maison. Peu de temps pour s’ennuyer…

…la vie poursuivait son cours habituel quand je remarquais que des travaux se déroulaient dans une rue proche de chez nous; une petite rue en impasse ou quelqu’un a découvert qu’une espace était disponible pour créer un terrain et une maison.

Travail difficile car l’endroit est boisé et surtout très pentu. Mais rien ne fait peur aux Australiens.

Le défrichage avait l’air de progresser normalement et je n’y prêtais guère attention (et je suis prêt a parier que vous non plus). Et,paf, vla ti pas que par un beau matin, qu’est-ce que je vois soudainement?

Un camion rempli de terre qui semble venir de cet endroit!

C’est que, de la terre, nous en avons potentiellement besoin. J’ai eu droit à la livraison de 6 mètres cube de terre fin décembre; je me suis bien amusé avec mais reconnaissons que la terre n’est pas donnée et surtout ’il m’en faut encore. Nous pourrions peut-être demander un peu de cette terre, c’est l’occasion.

C’est ainsi que j’envoie des émissaires (Agnes et Sydney) voir si ces braves travailleurs seraient prêts a nous céder un peu de cette terre a un vil prix. Apres quelques négociations, nous nous mettons d’accord. Trois jours plus tard, 20 mètres cube de terre sont déversées a l’entrée de notre propriété.

20 mètres cube, ça représente cela.

Peut-etre preferez vous cette vue-la.

Comment amener cette terre au fond de mon jardin? Heureusement, j’ai une arme secrète. Enfin, secrète, pas vraiment, c’est une simple brouette.

Ma brouette peut contenir 60 litres. Si on admet qu’un mètre cube de terre pèse une tonne, combien me faudra-t-il remplir de brouettes pour évacuer cette terre.

Réponse: un peu plus de 330.

330. Ce chiffre parait à la fois grand et raisonnable. Assez grand quand même; mais ce n’est que 330. Cela signifie remplir une brouette, la déplacer jusqu’a l’endroit voulu, la vider, revenir avec à cote du tas de terre…et faire cela 229 autres fois.

Ah, quand même!

20 mètres cubes de terre sont suffisamment important pour qu’on ne sache pas par quel bout commencer. Surtout qu’un tas de terre n’a pas vraiment de bouts!

Bon, c'est pas tout ca, il faut y aller maintenant...

On dit souvent “Le plus dur, c’est de se mettre”.

Pour le cas présent, le plus dur, c’est aussi de continuer. J’ai mis plus de 2 mois à effectuer ce transport.

Quelles excuses puis-je trouver pour justifier ce temps? Les mauvaises conditions climatiques? C’est vrai que la pluie ne m’a guère épargné. Des problèmes techniques? Oui, j’en ai eu des soucis avec ma brouette, surtout la roue, que j’ai due réparer à plusieurs reprises, avec ce que cela suppose de démontage et remontage.